Topic: Imprimante Liquid Crystal SLA
Comme prévu voici le thread sur la toute nouvelle imprimante 3D SLA: « Liquid Crystal »
Reçu la semaine dernière (Jeudi) après un long moment d’attente car les premiers envois de la société anglaise n’était pas assez protégés, du coup le capot arrivait fendu ou cassé. Donc un petit peu plus de délai pour la recevoir mais elle est enfin là.
Comme vous pouvez le voir sur cette photo elle n’est pas bien grande(c’est ma Rostock max à coté), on voit, posé dessus, les 2 outils fournis avec: une spatule pour décoller les objets(pas vraiment besoin) et une passoire pour filtrer la résine lors de sa remise en bouteille après impression(afin de filtrer les bouts solidifiés qui pourrait flotter dedans).
Dans l’ensemble c’est du travail assez propre, du métal solide et du plexi. A l’arrière une prise USB imprimante, une prise VGA pour brancher sur la seconde sortie de votre carte graphique, un bouton de marche/arrêt général et devant un bouton de marche/arrêt de l’écran LCD. 2 end-stops, l’un pour la hauteur du plateau(déjà réglé), l’autre pour le capot de la machine.
Le bac est composé d’un entourage de plexi rouge sur lequel est fixé un film plastique transparent que l’on devra changer après un certain nombre d’impression(ou bien si on l’abime). Les films sont à 38 euros HT les 10 ce que je trouve cher, mais j’ai trouvé moyen de réduire le prix à 5 euros TTC les 50, simplement en utilisant des pochettes transparente pour classeur(je donnerai plus d’infos si on me le demande).
Le plateau se règle quasi automatiquement(on le dévisse on fait un home et on revisse). Une autre vis permet de le détacher, les poignées étant assez grosse cela facilite les opérations.
Pour le principe c’est une plaque de verre qui baigne dans de la résine pendant que celle-ci est solidifiée par une exposition à la lumière, dans le cas présent la lumière provient d’un écran LCD placé dans le socle de la machine. donc pour chaque couche la plaque descend dans le bain de résine, la couche est solidifiée par illumination pendant une vingtaine de seconde et la plaque de verre remonte d’un centimètre avant de redescendre dans le bac. Coté temps d’impression on est loin d’aller super vite, loin de là mais tout est relatif, par exemple si j’imprime le filament dust remover tout seul , cela prend 1h 34 mn en 100 microns(ouahhh c’est long), alors qu’en FD cela me prends 17 à 24 minutes suivant l’imprimante utilisé.
Ok mais si j’imprime 45 exemplaires de cet objet, simultanément, alors ça prends 1h34 mn aussi, alors que sur une filaire cela prendra 17/24mn x 45(765 mn/1080 mn).
Et oui sur une SLA on peut couvrir toute la surface d’impression sans rallonger le temps d’impression, seul le nombre de couche(donc la hauteur) ralenti l’impression(là encore tout est relatif !).
Donc globalement je dirais que tant que l’on imprime de petits objets seuls, les temps d’impression sont plutôt long voire très long mais dés que l’on utilise au maximum la surface d’impression on obtient des temps franchement très courts .
Parlons maintenant du logiciel: « création workshop », ok il fait son boulot, et, comme il est accompagné des paramètres de slicing spécifique à l’imprimante, cela simplifie encore le travail, mais disons le tout net : placer, scaler ou bouger un objet avec ce software est une tâche pénible, tout au moins complexe. Vivement que l’on trouve des softwares comme simplify ou mattercontrol, adaptés au SLA.
Pour les supports(souvent vitaux pour ce type d’impression), là le software s’en tire plutôt bien, le but étant d’éviter qu’une surface de résine ne soit solidifiée dans le vide lors de l’impression.
Voici des impressions faites en 100 microns (ainsi que des macros afin de voir le détail des couches). Il s’avère que le résultats est super propre, on ne voit quasiment
pas les couches en 100 microns(je vais tester rapidement en 50 microns).
Pour la finition, un rinçage à l’eau ainsi que le placement des pièces dans un récipient d’eau pendant une heure, le tout exposé à la lumière du jour, et c’est fini. La résine spéciale conçue par les fabricants de l’imprimante est justement étudiée pour se passer de finitions à l’alcool isopropylique. Ce qui, croyez moi, est un gros plus.
Pour ce qui est de la solidité des pièces, il vaut mieux imprimer avec la résine standard(firm) plutôt que la hard pour des pièces moins cassante, mais l’un dans l’autre c’est très solide. Un papier absorbant permet de nettoyer le bac, quant au plateau un rinçage eau chaude et produit vaisselle est suffisant.
Pour ce qui est du fini de la pièce vous constaterez sur les photos que c’est très propre et , en 100 microns, un simple vernis très léger , permet d’obtenir une pièce lisse et détaillé.
Pour conclure je dirais que pour 1047 euros TTC l’imprimante, on accède a un type d’impression qui donne des résultats impeccable et très détaillé, si l’on compte sur le fait qu’elle permet d’aller à 25 microns alors il est assez facile d’imaginer que l’objet fabriqué est, au final, de très grande qualité. Si l’on compte aussi sur le fait que la résine (69 euros HT le litre) est, non seulement moins chère mais aussi plus pratique que les résines actuelles. Je dirais donc que l’on se trouve en face d’un trés bon produit pour attaquer l’impression SLA.